En dehors des sentiers battus | BD Jesse Owens | entretien | LX Sudpresse
Que dire du contenu de ces planches de BD ?
Il y a une volonté de témoigner de l’histoire. Et, qui plus est, de la raconter aux enfants. Il y a deux niveaux de récits. Au départ, on se trouve dans un stage où un entraîneur commence à raconter une histoire aux jeunes avant qu’ils ne s’endorment. En l’occurrence l’histoire, pour ces six premières planches, de Jesse Owens qui devient alors un récit dans le récit. Dans la BD, se mêlent donc des images d’archives et des scènes imaginaires.
C’est votre premier projet BD. Quelles sont les grandes différences entre le travail d’illustrateur et de dessinateur de BD?
Il y a d’abord un gros travail de documentation, surtout dans le cadre d’une histoire à caractère historique comme celle-ci. Dans la bande dessinée, ce qui change, c’est qu’il faut
penser chaque image à partir d’un ensemble d’images. Chacune d’entre elles est porteuse de sens. Chaque image permet d’avancer d’un pas, est utile au récit. S’il en manque une, on trébuche.
Au niveau du style, où vous situez-vous ?
Je ne fais pas de la BD de manière traditionnelle, dans la mesure où dans mes dessins, il n’y a pas vraiment d’encrage. Je travaille directement sur la couleur.
Une technique plus proche de l’illustration que la BD.
Je me plais en dehors des sentiers battus. Mais cela reste de la BD. Il est intéressant de constater que lorsque je réalise des illustrations, on me dit que j’utilise des techniques proches de la bande dessinée. Maintenant que je fais de la BD, on me dit que je travaille comme un illustrateur. Le fait est que je ne suis jamais rentré dans un canevas prédéfini. Et dans mon travail actuel, on retrouve dix années d’expériences cumulées.
SÉBASTIEN LAMBOTTE
LX Sudpresse